Alliances indiennes en Nouvelle-France (1603-1803): une Amérique franco-amérindienne

Nouvelle-France et Amérindiens: alliances  (1603-1803)

par Alain Lavallée

Le Roi François 1er a oeuvré a faire une place à la France dans le Nouveau Monde. Il a soutenu les voyages découvertes de Verrazzano (1524), Cartier (1534, 1535-36) et supporté la colonie établie à Cap Rouge (1541-43), sous la gouverne de Roberval et Cartier. De 1524 à 1603, la Nouvelle France faisait sa place en Amérique du Nord. Quelques milliers de marins français venaient à chaque été faire la cueillette (poissons, baleines) et le troc (fourrures) avec les Amérindiens. Ces échanges sur une période de quelques décennies ont contribué à faire évoluer les relations culturelles.

De plus, si en 1540, le Sieur de Roberval avait le profil d’un conquistador, Champlain avait un profil très différent. Samuel de Champlain qui a fondé Québec en 1608 avait séjourné, plus ou moins clandestinement, dans les colonies espagnoles des Antilles et du Mexique entre 1599 à 1601. Il y avait été témoin des mauvais traitements infligés aux peuples amérindiens par les conquistadors espagnols. Cette expérience l’a orienté sur la voie des alliances amérindiennes plutôt que vers celle du joug et de la soumission par la force.

Sous les auspices de Champlain, la Nouvelle-France, cette Amérique française a « pris la forme d’une alliance interculturelle entre Français et Amérindiens, placés dans une situation d’interdépendance » («Histoire de l’Amérique française«, Havard et Vidal, 2003).

En mai et juin 1603, des représentants du Roi de France, François du Pont Gravé  en tête, accompagné entre autres de Samuel de Champlain, ont participé à des rencontres diplomatiques. Respectant les coutumes amérindiennes, ils ont fumé le calumet et scellé les premières alliances franco-amérindiennes. Montagnais-Innus et leur chef Anadabijou, Algonquins et leur chef Tessouat, ainsi que Malécites-Etchemins ont lors de ces rencontres diplomatiques exprimé l’acceptation que les Français « peuplât leur terre » et leur ont demandé leur appui dans leurs guerres contre leurs ennemis les Iroquois. Au retour de François Gravé du Pont et de sa délégation en France, le roi Henri IV modifie le texte de la Commission générale sur le nouveau territoire (8 nov. 1603). Henri IV confie à ses représentants en Nouvelle-France la responsabilité de «entretenir, garder et soigneusement observer les traités et alliances» qu’ils conviendront avec les Peuples autochtones.

Quelques années plus tard, après avoir tenté de s’établir en bord de mer, (Acadie et le littoral atlantique, les Français, avec Champlain à leur tête, sont revenus à l’intérieur du continent sur le site de Stadacone en 1608, pour fonder Québec, et s’ installer près de leurs alliés amérindiens. Jusqu’à son décès en 1635, Champlain a consacré toutes ses ressources et talents à l’établissement d’une colonie française en Amérique.

Comportements coloniaux et Amérindiens:

En plaçant la Nouvelle-France du XVIIe siècle naissant sous le signe des alliances franco-amérindiennes, Henri IV et ses représentants en Nouvelle-France, Gravé du Pont et Champlain ont contribué à donner une teinte humaniste aux efforts français de colonisation. Tant et si bien qu’« il n’y eut jamais en Nouvelle-France de discours d’éradication prenant pour cible l’ensemble du monde amérindien, (Havard et Vidal, 2003) ». Au contraire, Champlain a entrevu la possibilité d’une alliance qui irait jusqu’au métissage : « nos garçons marieront vos filles ». Il recourait aussi aux truchements afin de créer des médiateurs. Un truchement est un jeune Français qui était confié à une communauté amérindienne. Il était élevé par celle-ci ou y passait quelques années. Il apprenait à connaître le langage et les coutumes. Les truchements servaient par la suite comme intermédiaires entre Français et Amérindiens. Certains choisirent de poursuivre leur vie au sein des peuples amérindiens. Le rêve de métissage se réalisera mais surtout à l’ouest de Montréal par-delà les rapides du Saut St-Louis (rapides de Lachine) vers les Pays d’en Haut (région des Grands Lacs) puis au-delà des Grands Lacs ainsi que vers le golfe du Mexique en longeant le Mississippi.

Les comportements coloniaux des Européens en Amérique ont été comparés. L’historien étatsunien Francis Parkman écrivait il y a plus d’un siècle et demi: « La civilisation hispanique a écrasé l’Indien; la civilisation anglaise l’a méprisé et négligé; la civilisation française l’a adopté et a veillé sur lui ». Parkman s’était spécialisé dans la comparaison entre la Nouvelle-France et les colonies anglaises de l’Amérique. Il y avait ajouté le constat du Dominicain espagnol, Bartolomé de Las Casas, qui dénonçait le comportement des conquistadors espagnols dans les Antilles et au Mexique (Brève description de la destruction des Indes, 1542).

Plus tard dans le Handbook of Indians of Canada publié sous la direction de F. W. Hodge (1907, traduit en français en 1915), il est écrit que les Français respectaient la fierté des « Indiens » et s’assuraient leur confiance en respectant leurs institutions et assistant à leurs cérémonies. Alors que les Anglais « firent peu attention aux susceptibilités des Indiens, méprisant de plus en plus les coutumes et institutions païennes, à mesure qu’augmentaient leur puissance et leur avidité de posséder la terre ».

Plus récemment, les historiens Vaugeois (et coll.) ont écrit que les colonies anglaises ont rapidement considéré les Amérindiens comme « nuisibles » et ils les ont « repoussés, combattus, chassés ou déportés à l’ouest du Mississippi. Les récalcitrants furent massacrés » (La mesure d’un continent, 2007). Un historien britannique Freeman n’hésite pas à parler de génocide commis en Nouvelle-Angleterre en 1637 contre certains peuples comme les Péquots. Les colonisateurs anglais ont quasi systématiquement recherché à déposséder les Indiens de leurs terres.

Explorateurs, coureurs des bois, puis voyageurs:

la Nouvelle-France se déploie sur un continent

En petit nombre les Français ont recherché les alliances et œuvré à faire des Amérindiens des partenaires de protection, d’échange, de commerce. Ils n’exigèrent pas que les Amérindiens cèdent la propriété de leurs terres. Ils se sont faits aventuriers qui ont sillonné l’Amérique dans tous les sens : Louis Jolliet, Jacques Marquette, Jean Nicolet, Robert Cavelier de La Salle, etc.

Dans le sillage des explorateurs aventuriers, se sont glissés les coureurs des bois, Nicolas Perrot, Pierre-Esprit Radisson, Médard Des Groseillers, puis bientôt des centaines d’autres plutôt jeunes. Ils cherchaient l’aventure en contrée lointaine, vers les Grands Lacs et au-delà. Ils cherchaient la fortune aussi. Ramener une dizaine de canots chargés de fourrures signifiait toucher beaucoup d’argent. Le risque était présent. Les guerres contre les Iroquois avaient durement touché les alliés amérindiens des Français. Une embuscade était toujours possible.

Aventuriers, coureurs des bois, voyageurs ont sans cesse élargi l’aire d’influence de la Nouvelle-France, construit les réseaux de ce qui deviendra un Empire français en terre d’Amérique. Cet empire comptera l’Acadie, ainsi que le Canada d’alors, soit les gouvernements de Québec, des Trois-Rivières et de Montréal. Ce Canada de la Nouvelle-France comptait à l’ouest les Pays d’en-Haut (ayant pris forme autour des Grands Lacs), puis vers le Sud, la Louisiane, un vaste territoire situé de chaque côté du Mississippi, jusqu’au Golfe du Mexique, comptant pour une bonne vingtaine d’états actuels des États-Unis.

-la Grande Paix de Montréal (1701):

                alliances au sein de l’Empire français

Puis la course des bois s’est légalisée, professionnalisée. Les voyageurs ont suivi les pistes, les rivières, rejoint les contacts faits auprès de peuples amérindiens toujours plus lointains. Un réseau de postes de traite et de forts français a été dressé dans un contexte d’entente, d’alliances entre la Nouvelle-France et les Amérindiens.

Il fallait pacifier les réseaux d’échange et de contact. Le Gouverneur de la Nouvelle France, Louis-Hector de Callières a convoqué en 1701 un sommet diplomatique qui se tint à Montréal. Lors de ce sommet, nommé «Grande paix de Montréal de 1701«, une quarantaine de représentations diplomatiques amérindiennes, dont les cinq nations iroquoises sont venues signer cette « Pax Gallica ». Les ambassadeurs amérindiens ont utilisé leur pictogramme totémique comme signature. Les Ojibouais apposèrent en guise de signature le pictogramme de la grue, les Outagamis, celui d’un renard, les Goyogouins (« peuple de la grande pipe ») une pipe, les Tsonnontouans, une tortue, etc. Par cette Grande Paix, le Gouverneur de la Nouvelle-France, et par-delà le Roi de France, s’est vu reconnaître une autorité, celle de médiateur, arbitre des conflits. Depuis 1603, la nature des relations entre Français et Amérindiens s’était graduellement transformée. Les épidémies avaient affaibli les alliés amérindiens. Ces alliances permettaient aux Français, grâce au contrôle relatif des territoires, de protéger les routes du commerce des fourrures. Si les relations de la Nouvelle-France avec les Amérindiens furent généralement pacifiques, sauf avec les Iroquois, ennemis de leurs alliés. Ils ont néanmoins mené des guerres féroces contre les Renards et les Natchez.

La Nouvelle-France était dans les faits une Amérique franco-amérindienne. Elle alliait l’Acadie, le Canada (gouv. de Québec, gouv. de Trois-Rivières, gouv. de Montréal), les Pays d’en haut (vers les Grands Lacs), la Louisiane).

Depuis la «tabagie» de Tadoussac en 1603, les Français ont continuellement cherché à négocier des alliances avec des dizaines de peuples amérindiens, tant et si bien que vers 1750, cette Amérique franco-amérindienne maintenait les colonies anglaises dans le territoire compris entre les Appalaches et le littoral atlantique.

Comme l’a écrit l’historien étatsunien Nash au sujet de la guerre de sept ans, entre 1754 et 1758 en particulier,  «Seventy thousand French Canadians and their Indian allies had taken on a million and a half Englishmen, supported by the British army, and whipped them hollow. » («Soixante dix mille Français Canadiens et leurs alliés Indiens défiait un million et demi de colons anglais, soutenus par l’armée britannique, et les «coinçait entre les Appalaches et la mer» , traduction A.L.)

Chute de la Nouvelle-France et sort des peuples amérindiens

En 1713, la France cède l’Acadie à l’Angleterre (traité d’Utrecht). En 1755, ce sera la Déportation des Acadiens. Entre 8000 et 10 000 Acadiens seront expropriés puis expulsés d’Acadie sous les ordres des troupes anglaises (en langage d’aujourd’hui nous écririons qu’ils ont été victimes d’une «purification ethnique»). Ces francophones d’Amérique ont été dispersés pêle-mêle vers d’autres colonies anglaises le long du littoral atlantique, vers l’Angleterre aussi. L’armée de l’Empire britannique profite alors de sa mainmise sur l’Acadie pour faire progresser ses troupes vers le coeur de la Nouvelle France, la vallée du St-Laurent.

Ce sera la défaite des Plaines d’Abraham en septembre 1759 préfigurant la chute de Québec puis la chute de Montréal en 1760. Ces pans de la Nouvelle-France sont cédés à l’Angleterre par le traité de Paris (traité de 1763).

Le Canada de cette époque (Gouvernements de Québec, Trois-Rivières et Montréal) est cédé à l’Angleterre, ainsi que le bassin des Grands Lacs et la rive est du Mississippi (territoire entre les Appalaches et le Mississippi). À compter de ce moment (1759-1763) les habitants de cette partie de la Nouvelle-France appelée Canada auront à lutter pour faire valoir leurs droits, leur langue française, leur religion et leur culture. (Même dans le Québec de 2008, le statut d’une langue et d’une culture francophone en terre d’Amériques demeure incertain, voire fragile).

En 1803, 40 ans après la chute du Canada (celui de la Nouvelle-France), Bonaparte vend le reste de la Louisiane (la rive ouest du Mississippi) aux États-Unis et la France se retire à toutes fins pratiques de l’Amérique du Nord. C’est la fin des alliances franco-amérindiennes.

Mais après le traité de Paris de 1763 et surtout après l’Indépendance des États-Unis (1776-1783) le nouvel état fédéral des États-Unis s’est étendu résolument au-delà des Appalaches en direction de l’ouest repoussant systématiquement les Amérindiens, exigeant des cessions de territoires sous la contrainte. Plusieurs décennies plus tard, un Canada britannique naîtra, en 1867.

Qu’est-ce que le Canada?…  confusion

Jacques Cartier découvre le «Canada» en 1534. Il nomme Canada ce pays qu’il touche à la pointe de Gaspé, en 1534, parce que des Autochtones qu’il rencontre auraient répété ce mot «Canada». Un mot amérindien qui signifierait «village». Ils l’invitaient à se rendre à leur «village». Souvent les Français ont par la suite fait référence au fleuve St-Laurent comme étant la «grande rivière du Canada«. Dans l’Amérique franco-amérindienne qui se développera entre 1534 et 1803, le Canada désignera principalement, cette partie de la Nouvelle-France comptant les trois gouvernements de Québec, Trois-Rivières et Montréal. Les autres parties de la Nouvelle-France étant respectivement l’Acadie, les Pays d’en Haut et la Louisiane.

Le traité de Paris en 1763 dissout, fait disparaître ce «Canada, qui faisait partie de la Nouvelle-France». Une colonie britannique différente est créée. Mais la résistance des colons français fait que l’Angleterre édicte l’Acte de Québec en 1774. Cet acte crée la Province of Quebec, une colonie britannique qui est beaucoup plus vaste que l’ancien Canada. Cette province de l’empire britannique comprend le territoire du Canada d’avant 1760, mais aussi une partie des Pays d’en Haut (Grands Lacs) et les territoires entre les Appalaches et le Mississippi.

Province of Quebec-1774

La création par Londres en 1774 de cette vaste colonie Quebec choque les colonies de Nouvelle-Angleterre. L’Acte de Québec de 1774 est dénoncé par les colonies anglaises comme étant l’un des «Intolerable Acts» qui mènera à la révolution de 1776 des treize colonies qui formeront les États-Unis. Londres réagira à l’indépendance des États-Unis en formulant l’Acte Constitutionnel de 1791. Les territoires de la Province of Quebec de 1774 situés entre les Appalaches et le Mississippi ont alors été cédés aux États-Unis naissants. Ce qui reste de la Province of Quebec de 1774 a alors été séparé entre le «Bas Canada» (correspondant en partie au Québec d’aujourd’hui) et le «Haut Canada» correspondant à une partie des anciens Pays d’en Haut de la Nouvelle-France. Ce «Haut Canada» en viendra à désigner l’Ontario.

Éventuellement, les colonies britanniques du Upper et du Lower Canada seront regoupées en 1840 et finalement le Dominion of Canada sera fondé en 1867. Il sera alors composé du Nova Scotia (ancienne Acadie) et du New Brunswick voisin, ainsi que du Upper Canada (Ontario) et Lower Canada (Québec).

C’est complexe l’histoire. Il y a un Canada qui existe dans l’Empire Français qui s’est constitué entre 1534 et 1763. Il désigne une partie de la Nouvelle-France et comprend des territoires différents du Dominion of Canada de l’Empire britannique qui sera fondé en 1867.

Chute des Peuples Amérindiens après 1763

                                                    et le Dominion of Canada de 1867

Le premier Canada était au coeur d’une Amérique franco-amérindienne. Sa défaite, couplée au Traité de Paris de 1763, puis à l’indépendance des États-Unis de 1776-1783 et à l’Acte Constitutionnel de 1791 va graduellement changer la situation des Peuples amérindiens d’Amérique du Nord.

Suite à la défaite militaire de la Nouvelle-France, et à l’obtention par les colonies anglaises de leur indépendance, les États-Unis adoptent rapidement un tournant expansionniste. Leurs colons franchissent allègrement les Appalaches. Les droits des Indiens ont été piétinés plus souvent qu’autrement. Même les puissances européennes ont été défiées. En 1823, le Président des États-Unis, James Monroe a prévenu les puissances colonisatrices européennes de quitter le continent («L’Amérique aux Américains«). Les dirigeants des États-Unis se sont crus dorénavant investis de la «Destinée Manifeste» d’occuper tout le continent. C’est la ruée vers l’Ouest. Les territoires indiens sont envahis, les Indiens sont repoussés, et trop souvent abattus s’ils se rebellent.

Les colonies britanniques situées au Nord des États-Unis, et le Gouvernement de Londres, sont inquiétés par cet expansionisme des États-Unis. Des projets de regroupements de ces colonies anglaises sont ébauchés (Union du Upper Canada et du Lower Canada de 1841). Le Dominion of Canada est né le 1er juillet 1867. Les discussions préparatoires avaient débuté plusieurs années auparavant . Pourtant les Peuples autochtones ont été ignorés par la Constitution du nouveau pays, ce Canada britannique qui s’apprêtait à prendre forme.

« Jamais, cependant, n’a-t-on inclus les Premières nations dans ces discussions, et on ne les a pas non plus consultées sur les questions qui les préoccupaient. Leur place au sein de la fédération n’a jamais été débattue publiquement. Les grandes lignes d’une nouvelle relation constitutionnelle, du moins aux yeux des Premières nations, ont été déterminées unilatéralement. Le premier Premier ministre, sir John A. Macdonald, a fait savoir au Parlement que l’objectif du Canada serait «d’éliminer le système tribal et, à tous égards, d’assimiler les autochtones aux habitants» du Canada (extrait Rapport de la Commission sur les Peuples autochtones 1996). Dans les années qui ont suivi, la Loi sur les Indiens a pris forme en 1869 et 1876. Leur statut et leurs droits ont été contraints et limités.

Quel Canada ?: Confusion lors du lancement du 400e en France

Lorsque le premier ministre du Canada, Stephen Harper a dit au début du mois de mai 2008 lors du lancement des fêtes du 400e de Québec en France, que la représentante de la Couronne britannique, «la gouverneure générale est la successeur de Samuel de Champlain, le premier gouverneur du Canada», c’est faux. La lecture de l’histoire le montre bien.

Samuel de Champlain a jeté les bases et construit une Amérique française sur la base d’alliances avec les peuples amérindiens. Le Canada, comme Dominion de l’Empire britannique est né en 1867. Il s’est construit « sans » les peuples amérindiens pour la majeure partie de son histoire, les confinant dans des «réserves». Encore en 2008, l’actuel gouvernement du Canada de M. Harper refuse de signer la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones de l’ONU.

(ce n’est qu’en novembre 2011 que le gouvernement du Canada (Harper) a fini par signer la  Déclaration des Droits des Peuples Autochtones de l’ONU)

Alain Lavallée

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Pour un billet qui présente davantage ce qu’est devenu le Canada de l’Amérique franco-amérindienne, une fois devenu partie de l’empire britannique (où le Dominion of Canada de 1867 a orchestré un effacement des Amérindiens …

lire sur ce blogue, le billet Quel âge a le Canada ? 150 ans ???

https://alainlavallee.com/quel-age-a-le-canada-150-ans/

pour un billet que introduit au  comment s’est opérée la francisation de la Nouvelle-France d’Amérique au XVIIe siècle , avec des Normands, des Poitevins, des Basques, des Saintongeais… etc

lire le billet sur ce blogue… «La France au secours de l’Amérique française«»

https://alainlavallee.com/la-france-au-secours-de-lamerique-francaise-350e-anniversaire/

pour un billet qui trace une piste pour montrer que la Nouvelle-France et le français langue administrative ont le même âge, soit environ 480 ans… les 2 résultent de politiques de François 1er         …..  lire sur ce blogue le billet «»Villers-Cotterêts: 480 ans de langue française et vers une francophonie ««

https://alainlavallee.com/villers-cotterets-480-ans-de-langue-francaise-et-francophonie-le-president-macron/

______________________________Autres suggestions de lectures:

Pour ceux qui s’intéresse à la période de 1525 à 1608 où la Nouvelle France fait graduellement sa place en Amérique du Nord, soit celle qui va de la Nova Gallia de Verrazzano qui apparaît sur les cartes en 1525, qui deviendra la Nova Francia puis Nouvelle-France après les voyages découvertes de Cartier, j’attire votre attention sur 2 textes:

Bernard Allaire: «Roberval et l’Amérique: La rumeur dorée», qui montre comment la colonie de 1541-43 à Cap Rouge a marqué les débuts de la Nouvelle France et a été une réussite.

Je travaille depuis plusieurs années à la préparation d’un livre sur la rencontre aux XVIe et XVIIe siècles dans l’Est de l’Amérique entre Européens et Amérindiens. Ce que j’écris ici sur ce blogue en bénéficie. Le présent billet y compris.

Si vous vous intéressez aux Amérindiens, j’ai quelques textes sur ce blogue: cliquez sur la catégorie Amérindiens et Autochtones.

biblio sommaire:

-Beaulieu, Alain, Viau, Roland (2001) La Grande Paix, chronique d’une saga diplomatique, Libre expression

-Balvay, Arnaud (2006) L’épée et la plume. Amérindiens et soldats des troupes de la marine en Louisiane et aux Pays d’en Haut (1683-1763), Presses de l’Université Laval

-Girard, Camil, Gagné, Edith (1995) « Première alliance interculturelle. Rencontre entre Montagnais et Français à Tadoussac en 1603 », Recherches amérindiennes au Québec, vol. XXV, no 3, p. 3-14

-Havard, Gilles, (2019)  «Les aventuriers francophones du Nouveau Monde: l’Amérique fantôme», Septentrion.

-Havard, Gilles, Vidal, Cécile (2003) Histoire de l’Amérique française, Flammarion.

-Havard, Gilles (2003) Empire et métissages, Indiens et Français dans le Pays d’en Haut 1660-1715, Septentrion.

-Lahaise, Robert(2007) Nouvelle-France, English Colonies, l’impossible coexistence, 1606-1713, Septentrion

-Vaugeois, D., Litalien, R., Palomino, J.F. (2007) La mesure d’un continent, Septentrion et Paris-Sorbonne

-Vaugeois, D., Litalien, R., (dir.) (2007) Champlain, la naissance de l’Amérique française, Septentrion et Nouveau Monde,

et bien entendu le Rapport de la Commission Royale sur les Peuples Autochtones (1996) qui est dans la liste des liens permanents de ce blogue dans la colonne de droite