La douceur nous a accompagnés cet automne. Phénomène plutôt rare, Longueuil aura un Noël vert, ainsi que le sud du Québec. Les outardes fréquentent encore le bord du fleuve le golf, certains parcs et certains parcs. Je fais encore du vélo.
Décembre 2015 sera le mois de décembre le plus chaud jamais enregistré dans le sud du Québec. Cette douceur saisonnière exceptionnelle est attribuée à El Nino, une immense bouffée de chaleur et d’humidité qui se forme dans le Pacifique et qui chamboule le climat de notre continent. El Nino, c’est aussi le nom que nos cousins latinos donnent à l’Enfant Jésus.
Un décembre VERT, pour un avenir viable
On a beaucoup parlé des changements climatiques en décembre. Au Sommet de Paris (COP21), des représentants de toute la planète se sont réunis et sont parvenus à établir des objectifs généraux afin de limiter la production de GES (gaz à effet de serre) qui bouleverse le climat. Cette année, c’est El Nino, mais les 2 derniers hivers au Québec ont plutôt été placés sous le courant du Vortex polaire qui nous avait imposé des températures plus froides.
Le gouvernement du Canada a évoqué des objectifs ambitieux à Paris. Si ce n’était pas simplement pour faire de belles déclarations devant la presse internationale et de beaux selfies, s’il était vraiment sérieux, le gouvernement du Canada doit maintenant mettre le couvercle sur le développement de sables bitumineux trop polluants, comme le souhaite une instance de l’ONU.
Le Québec s’est aussi révélé ambitieux. Puisque 44 % de nos GES sont produits par le transport, il veut œuvrer à éliminer au cours des prochaines décennies, les émissions polluantes de nos véhicules. Le Québec veut promouvoir les véhicules électriques (VÉ). Longueuil s’inscrit dans cette mouvance et vise à devenir une référence en matière d’électrification des transports.
Le Québec a tout à y gagner. Ce sont 15 milliards $ par année qui ne quitteraient plus le Québec. Nos VÉ consommeront des kWh, épongeant ainsi les surplus d’Hydro-Québec. C’est réalisable et souhaitable. L’air de nos villes en serait amélioré.
Guignolées et « dignité de vivre » : le vert de l’espérance
Les multiples guignolées et cueillettes pour paniers de Noël font de décembre un mois d’espérance pour les plus démunis. Ces cueillettes deviennent une nécessité tout au long de l’année pour un nombre de plus en plus grand de familles, particulièrement en ces temps de politique d’austérité du gouvernement Couillard.
Après s’être coordonné autour de la « dignité de mourir », il faut maintenant souhaiter que nos politiciens se coordonnent autour de la « dignité de vivre » et s’attaquent à la pauvreté. Un revenu minimum garanti, que Michel Chartrand nommait revenu de citoyenneté, pourrait soulager la faim et réduire la pauvreté.
Souhaitons nous que les États combattent les Paradis fiscaux, avant la fin de nos jours, ainsi leurs déficits vont fondre.
Joyeux Noël à tous.
PS: cette chronique a été publiée hier dans l’hebdo de Longueuil (Montérégie), Québec (où je suis chroniqueur depuis quelques années), voici la copie virtuelle de cette chronique dans l’édition du 23 décembre du Courrier du Sud