La « Grande Place » du 400e : PÉPÉ brise la glace, Alfa Rococo la fait fondre

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Face au Bassin Louise, la Grande Place offre, sous la tente, une belle salle de spectacle, style cabaret avec tables et chaises, mezzanine. Grande scène, deux écrans géants sur les côtés, bien équipée techniquement, son, éclairage. Mardi soir le 3 juin, Pépé et sa bande de 6 musiciens ont lancé la saison des spectacles de l’Espace 400e.

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Ils y ont mis beaucoup de cœur, et beaucoup de préparation. Ils ont construit un spectacle spécialement pour le 400e… que des chansons françaises… revues et réarrangées à la mode Pépé. Pas facile de lancer une nouvelle salle. Public de première, de toutes les couches d’âge, un peu timide, un peu froid… pas facile de chauffer ça… Mais Pépé et sa bande étaient inspirés (clavier, saxo, trompette, batterie, guitare et percussionniste-danseur).
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Coiffé de son casque de trappeur, Pépé débute en causant mondialisation. Deux chansons de Dutronc : « Le monde entier est un cactus, il est impossible de s’asseoir » suivi de « 700 millions de Chinois, et moi et moi et moi… ». Puis ont suivi Joe Dassin et Renaud. Avant que la bande se transforme en « Animals » dans une interprétation pas jaunie du « tube » qui a lancé Johnny Halliday (« Le pénitencier »). Puis une couple de chansons paillardes, la bande reprend Brassens qui cause de bandaison (« Quand je pense à Fernande, je bande, Quand je pense à Félicie, je bande aussi, Quand je pense à Éléonore, je bande encore, Quand je pense à Lulu, je ne bande plus »). Puis Pépé rocke de plus en plus la salle, la travaille au corps, le « Gaston ya Téléphon qui son » de Nino Ferrer, le « Cœur de rocker » de Clerc, version ska. La Bardot qui n’a besoin de personne en Harley Davidson. Puis Indochine et sa poésie bizarro-érotico-psychédélique dans « Savoure le rouge », les Rita Mitsouko, Soldat Louis « Du rhum des femmes » tous réarrangés à la mode Pépé et tous ses musiciens qui participent au choeur … mais la glace est brisée avec « Ça plane pour moi » …. Enfin ça dégèle dans la salle…. La salle se lève pour un rappel et là bang, ils reviennent avec Niagara, un « Jai vu » mordant, solide… la Grande Place sera une bonne salle.
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Vendredi soir, Alfa Rococo est en formation élargie. Justine Laberge (Rococo) et David Bussières (Alfa), mais aussi guitare, basse, clavier et batterie, avec un invité surprise… le DJ de Misteur Valaire. Dès la troisième pièce, « Horribles gens », le DJ fait sentir sa présence, l’électro-pop, vire en électro-techno. Puis dans « Mammifères omnivores, sapiens carnivores », le rock électro reprend sa place. Le joli texte « En mon âme » du regretté cinéaste Jean-Claude Lauzon mis en musique par Alfa Rococo s’envole puis claque soudainement.Fin. RIP.

Justine nous dit qu’elle est née à Québec. Puisque le spectacle est gratuit, il y a des gens de tous les âges. Mais à chaque pièce, la musique gagne du terrain, les danseurs se multiplient. Dans « Paradis artificiels » avec Misteur Valaire, la partie est gagnée…feu roulant… « Le Laboratoire », « Vega » « Plus rien à faire »…s’enfilent…Le plancher de la Grande Place est chauffé. Le rappel s’impose et c’est le « Ça plane pour moi » électro-techno-rock qui achève de consumer ce qu’il restait d’énergie. Pas de doute Alfa Rococo a fait le plein de nouveaux fans à Québec. Ouf !

Quelques vidéos:

Un vidéo imaginatif d’Alfa Rococo réalisé par la comédienne Pascale Bussières, sœur de David

http://www.youtube.com/watch?v=FHSqemvtCcA

Un vidéo de Pépé seul avec sa guitare

http://www.youtube.com/watch?v=6iqCch1UFeQ

Qui est Misteur Valaire (seulement le DJ de Misteur Valaire a joué avec Alfa Rococo)

http://fr.youtube.com/watch?v=eJbB3NcxRSA

et samedi soir à La Grande Place

Marco Calliari qui reprend les grands succès italiens

http://www.youtube.com/watch?v=j8nozPe1Vtw&feature=related

PS: les photos sont de C. Lafond-Lavallée