400e de Québec 1608-2008: Châteaux de sables

Dans le cadre du 400e anniversaire de Québec (1608-2008), s’est tenue du 13 au 24 août 2008 à Québec, une exposition de sculptures de sable  « Souvenirs impéris Sables » rappellant de grands moments et lieux historiques de Québec et du Québec.  Sous un immense chapiteau quelques 88 oeuvres réalisées par 32 sculpteurs internationaux ont été construites. Ces artistes provenaient de tous les horizons, du Québec bien sûr, mais aussi de Russie, des Pays-Bas, de Singapour, de la Belgique, de l’Angleterre, de l’Italie, de la Bulgarie, du Canada et des États-Unis. Ces oeuvres étaient réunies en une série de onze tableaux comprenant chacun quelques scènes. Certaines étaient magistrales.

Pour ceux qui seraient intéressés à voir un vidéo de dix minutes présentant les travaux préparatoires de cette exposition (installation du chapiteau, préparation des 1200 tonnes de sable nécessaires, compactage préliminaire, moules et le travail des sculpteurs, etc) . Cliquez sur ce lien

http://www.youtube.com/watch?v=uwMv_p6sKMo

Voici quelques photos de scènes présentant les débuts de la Nouvelle-France. Par exemple, le premier tableau intitulé « Champlain en route vers Québec » comportait des sculptures différentes : dont  Samuel de Champlain et Henri IV, roi de France, le vaisseau de Champlain le Don-de-Dieu ainsi que les armoiries de la ville de Québec. 

Outre la sculpture présentant le roi Henri IV et Samuel de Champlain, nous présentons ci-dessous, une reconstitution de l’habitation de Champlain construite en 1608, ainsi qu’un tableau illustrant Jacques Cartier et la croix érigée en 1534 à Gaspé.

Le roi de France Henri IV et Samuel de Champlain
Première habitation de Samuel de Champlain à Québec 1608
Jacques Cartier et la plantation de la Croix en 1534 à Gaspé

Un section intitulée « Capitale » comportait plusieurs tableaux (sculptures de sables de grandes tailles) présentant entre autres l’église Notre-Dame-de-la-Victoire et la Place Royale de la capitale québécoise, ainsi que des scènes d’époque: le commerce des fourrures entre Amérindiens et Français; des scènes du quotidien: un intérieur de maison des premiers temps, un four à pain extérieur, l’habitat des pionniers défricheurs, une scène où des religieuses enseignent à de jeunes enfants amérindiens et français.

Église Notre-Dame-de-la-Victoire
Église Notre-Dame-de-la-Victoire
Commerce des fourrures entre Amérindiens et Français

Enfin quelques photos présentant la capitale du Québec aujourd’hui: son château de Frontenac, qui est un hôtel, surplombant la ville, ainsi que le parlement du Québec (où siège l’Assemblée nationale), ainsi qu’une des portes de l’ancienne enceinte qui entourait la ville.

L’Expo-Québec s’est terminée le 24 août 2008, ces oeuvres n’auront été présentées qu’une douzaine de jours avant de crouler sous les assauts des tracteurs. Quel dommage !

D’autant plus que les écoles primaires et secondaires ouvraient leurs portes aux élèves une semaine après la démolition de ces sculptures. Les jeunes de Québec et de la région auraient pu s’émerveiller devant ces oeuvres d’une grande qualité et profiter d’une visite, enrichissante tant sur le plan artistique, artisanal autant que sur le plan historique.

De telles sculptures de sables ont une durée de vie de plusieurs semaines, voire quelques mois.  Elles auraient pu faire oeuvre éducative et artistique une bonne partie de l’automne, non seulement pour les jeunes élèves Québécois, mais aussi pour les visiteurs, puisque Québec accueillait les représentants des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie dans le cadre du Sommet de la francophonie qui se tenait à Québec à la mi-octobre 2008. Cette expo de sculptures « impéris sables » aurait pu devenir  une attraction touristique importante. Malheureusement, les autorités du 400e en ont décidé autrement, elles étaient peu préoccupées par les événements historiques comme nous l’avons montré dans « Québec 1608-2008, La Société du 400e, microcosme d’accords et de dissonances ».

Félicitations et merci à Michel Lepire, le penseur et maître d’oeuvre de ce projet magnifique. Il a eu la collaboration des gens de la revue Cap aux Diamants qui ont préparé les recherches historiques afin d’éviter les anachronismes. Merci enfin aux sculpteurs talentueux qui y ont œuvré et à tous ceux qui ont soutenu cette initiative.

(les photos de ces « souvenirs impérisSables » sont de Carole Lafond )